lundi 18 septembre 2017


- Couleurs -


(Saint-Laurent-du-Maroni, 14 mai 2009)

La pluie est trop fine pour chanter, le Maroni charrie la mélancolie d’une chanson de Léonard Cohen.  Gris,  tout est gris. Et pourtant, en haut de l’escalier, il y a deux amants qui tournent, tournent. Et le bois des murs est bleu, rouge, vert, jaune, peint de fleurs des tropiques, rose de porcelaine et frangipanier, le jaguar y danse avec le tatou, le toucan avec le colibri, aux cimes des grands arbres les perroquets bradent aux enchères les soucis de ce monde, tandis que le long de l’eau claire la biche flirte avec le caïman et le courant effleure le cacao rivière.
Il n’y aura jamais assez de couleurs pour raconter l’histoire des deux amants qui tournaient dans les cabanes abandonnées, il faudra en inventer, et tourner, à son tour…

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